C'est dans l'Antiquité que la production de déchets prend une importance telle que des mesures s'imposent. A Athènes, les grecs inventent les toilettes publiques et emportent leurs déchets hors de la ville. A Rome, les romains installent aussi des toilettes publiques et des fosses en dehors de la ville pour déposer les ordures et les restes d’animaux sacrifiés.
Anciennes latrines grecques
Latrines romaines (Vaison-la-Romaine)
De véritables réseaux d’égouts existent.
Egout romain (Narbonne)
Dans les deux cas, ce sont les esclaves qui sont chargés d’éloigner les détritus. Ils les abandonnent loin des cités. Des archéologues ont ainsi pu découvrir, profondément enfouies, des décharges contenant des objets de la vie courante comme des amphores, des débris de poterie, des objets personnels brisés…
Débris de poteries antiques (Nouâtre)
Les quantités ne sont pas très importantes car comme les citadins consomment peu, ils jettent peu. Les milieux ruraux, les plus pauvres, ne jettent pas. Tout est réutilisé, réparé ou détourné pour un nouvel usage. Par conséquent, les déchets sont surtout organiques ; ce sont les déjections humaines et animales, les carcasses d’animaux, les végétaux non comestibles… Certaines villes font des fosses dans lesquelles vont être entassées toutes les matières organiques. Ils pratiquent le compostage, au même titre que les habitants de la campagne. D’autres villes, par facilité, préfèrent déverser leurs ordures dans les cours d’eau sans se préoccuper du problème des déchets.