Les excréments sont toujours jetés dans les rues qui ne sont pas toutes pavées engendrant beaucoup de boues puantes utilisées par les agriculteurs pour fertiliser les champs.
Les déchets de Paris sont toujours déversés dans la Seine qui devient un véritable égout. L’hygiène est toujours inexistante. Les bains publics deviennent des lieux de mauvaise fréquentation mais il n’y a pas d’autre solution pour se laver car les installations individuelles n’existent pas. La prostitution, malgré les nombreux édits qui l'interdisent, sera l'une des causes de la disparition progressive des étuves. Les gens sont encore plus sales.
Les étuves. Valère Maxime, Faits et dits mémorables, Bruges, fin XVe siècle
Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 289, fol. 414v.
En 1506, Louis XIII décide que la royauté se chargera du ramassage des ordures et de leur évacuation. A la taxe prévue pour ce service s’ajoute celle destinée à financer l’éclairage axial des rues. La taxe prend le nom de « taxe des boues et des lanternes ». L’hostilité générale enterra cette ordonnance pour longtemps.
Les autres initiatives prises par Louis XII et François Ier ne sont pas respectées, à savoir nettoyer les rues et porter les ordures hors de la ville. Les communes sont dans un état de saleté insupportable pour nos sociétés modernes.
Il y a donc de nouvelles épidémies entre 1500 et 1530 dont la peste en 1522 qui s’abat sur les quartiers où les déchets grouillent de bactéries infectieuses.
Les conseils de médecins imposent par ordonnance, en 1531, que toutes les maisons soient dotées de fosses et on interdit, dans Paris, l’élevage de cochons, oiseaux, lapins, pigeons…
Vers 1550, Henri II tente de retrouver les égouts pour les faire nettoyer mais ils sont difficiles à localiser. Il interdit les « trous penais » qui polluent la nappe et impose le nettoyage des rues et la construction d’une fosse dans chaque maison. Cependant ces fosses sont poreuses, fissurées et laissent échapper des matières dans les puits voisins.
Les habitants sont peu impressionnés par tous ces décrets donc, en 1553, le parlement se doit de leur interdire de jeter leurs déchets par les fenêtres et se doit de condamner toute personne qui jetterait encore ses déchets dans la rivière ou sur la voie publique.